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SUR LA SCÈNE DU THÉÂTRE JESSE OWENS*
Vous aimez les histoires. Celles des courses, des roads books. Celles qui vous embarquent voir là-bas si vous y êtes. La mienne je l’ai écrite entre quatre murs. J’en suis sorti depuis. Mais à peine la ligne d’arrivée franchie, la course des rats a repris de plus belle. Dans quelques jours, des amis à moi m’accueillent dans le stade couvert Jesse Owens de Val-de-Reuil. Je vous y attends. Je vous la raconte.
VOUS AVEZ LU L'HISTOIRE DE JESSE JAMES. Comment il vécut, comment il est mort. Vous avez vu le film Bonnie and Clyde. Comment est naît leur gang. Comment ils se sont aimés. Comment ils ont fini en enfer. Ça vous a plu, Mesdames, Messieurs ! Vous en demandez encore. Et bien venez entendre la mienne. Celle d’un coureur de fond. Celle de Colin Smith. Dans la maison commune d’amis qui me sont chers ! Le stade couvert Jesse Owens de Val-de-Reuil métamorphosé en théâtre.
La solitude du coureur de fond c’est mon histoire. Celle d’un perdant magnifique disent ceux qui nous regardent d’en haut, nous les prolos des Midlands au Nord de l’Angleterre. Entre « eux » et « nous » c’est la course. Là au moment où j’écris, j’ai dix-sept ans et je viens d’en perdre une, de course. Et je me retrouve entre quatre murs sombres dans l’Essex. Le directeur de la maison de correction m’a pris à la bonne parce que j’ai une bonne paire de cannes. J’ai le souffle léger, je file comme le vent. En clair, je cours vite. Il me voit déjà en vainqueur d’une coupe nationale, juché sur une boîte en bois. Alors il m’autorise à sortir courir au petit matin, dans la brume et le froid à moitié nu. Ça va me rendre honnête qu’il dit. Et lui rapporter une belle médaille sur son gros ventre rond pour plastronner dans les dîners en ville ; où il dira que je suis l’exemple à suivre.
Quand je cours je me libère. Les pensées me viennent sur le rythme de ma foulée et de mon souffle. Je refais, je revois ma vie, d’où je viens, qui je suis. C’est une vie, une petite vie, je sais, mais une vie quand même avec ses petites joies et ses petites misères comme on en vit au-dehors. Si je suis capable de gagner, c’est parce que j’oublie que je fais la course. Je cours pour libérer mes pensées, pour écrire pour vous. Comme ça vous saurez qu’un « marginal » comme moi sait se tenir debout. Qui sait… ça pourrait vous donner des idées. À vous aussi.
En attendant, je suis un coureur de fond enchaîné par la société qui me cajole pour que je gagne. La dernière ligne droite est là, devant moi. Faut pas qu’je flanche, mais p’pa m’accompagne…
La suite ?
Venez la découvrir le 16, 17, 18 ou 19 octobre 2014 dans la maison commune de mes amis, le stade couvert Jesse Owens de Val-de-Reuil !
Colin Smith
Coureur de fond solitaire
* La solitude du coureur de fond
d’Alan Sillitoe
Traduction François Gallix
Stade couvert Jesse Owens
2, chaussée de Ritterhude
VAL-DE-REUIL
Les représentations
Jeudi 16 octobre à 15h00 : spéciale scolaires
Vendredi 17 et samedi 18 octobre : 19h30
Dimanche 19 octobre : 17h00
Rencontre avec les artistes et toute l’équipe de La Lune et l’Océan après les représentations
Entrées sur réservations payantes : 5 euros tarif unique
Réservation
Tél. : 02.32.61.13.74
Mobile : 06.50.40.45.73 ou 06.63.13.31.38
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